Le dernier rapport publié par le cabinet de conseil Booz & Company (The 2012 Value Shift Index, Change and Growth in the TMT Industries) s’intéresse, entre autres, à la diversification des acteurs des technologies de l’information. Pour dresser le constat que la plupart des tentatives ont échoué. « Nombreuses sont les entreprises qui tentent d’investir des segments qui ne font pas historiquement partie de leur cœur d’activité, mais cela n’est malheureusement pas chose simple, et les échecs sont nombreux », soulignent les auteurs de l’étude.
« Seules les entreprises issues du segment « produits électroniques » sont véritablement parvenues à se diversifier sur des segments adjacents, notent les consultants de Booz & Co. Une grande partie de cette diversification peut être imputée à leurs efforts déployés vers le segment logiciels et services IT. Pourtant, si quelques-unes ont pu rencontrer un certain succès, le montant des revenus capturés n’en reste pas moins négligeable. »
Comment expliquer cette difficulté ? « Elles ne sont pas surprenantes, compte tenu de la grande diversité des compétences spécifiques requises pour réussir dans chacun de ces segments. Les entreprises de télécommunications, par exemple, ont longtemps cherché à entrer à la fois dans les segments « intermédiation » et « médias & contenus », mais leurs efforts ont été entravés par leur relative faiblesse en termes d’innovation et de créativité qui caractérise les leaders sur ces segments. Dans le même temps, la plupart des fabricants de produits électroniques qui se sont diversifiés dans le segment « logiciels et services IT » y sont parvenus grâce à une croissance organique, en acquérant des sociétés de services qui disposaient déjà des capacités nécessaires. »
Même les « pure players » du secteur des logiciels et services ne sont guère diversifiés, « 90 % de leurs revenus étant imputables au cœur d’activité, un pourcentage qui a peu évolué au fil du temps », notent les consultants de Booz & Company. On en déduira que les discours des fournisseurs sur leurs velléités de se diversifier sont à considérer avec précaution tant le risque d’échec est grand…