Altération de page Web (Web defacement) : modification du contenu du Web en le dénaturant complètement ou en modifiant, plus insidieusement, quelques éléments comme, par exemple, le lien hypertexte pour une demande de renseignement ou la validation d’une commande.
Attaque logique : utilisation non autorisée des ressources du système d’information, conduisant à un préjudice au moins qualitatif pour la victime, se traduisant essentiellement par une perte d’intégrité et/ou de disponibilité, entraînant le plus souvent un profit indirect pour le criminel et/ou le commanditaire éventuel (sabotage immatériel, bombe logique, cheval de Troie, ver, virus).
Caisse de résonance : Entité ou personne qui va relayé et/ou amplifié la diffusion d’une information. Dans le premier cas, il s’agit de masquer la source primaire ; dans le second cas, on recherche l’argument d’autorité pour des informations qui ne sont pas complètement fondées.
Calomnie : imputation mensongère qui attaque la réputation, l’honneur.
Camouflage : action de soustraire l’objet aux moyens de reconnaissance et de renseignement adverses.
Collation : « Partie de l’exploitation qui consiste à rassembler les informations et renseignements de manière thématique et à les comparer. Objectif de densification de l’information pour créer une base pour un travail analytique ».
Contre-information : moyens et méthodes engagées pour réagir par rapport à une information qui circule.
Déception : simulation d’activité afin d’induire en erreur ou de saturer les moyens de reconnaissance. Il s’agit, par exemple, de créer une nouvelle normalité en faisant passer des actions anormales pour des actions normales. Pour contrer une surveillance ennemie, elle s’appuie sur la simulation (exécution d’activités supplémentaires destinées à masquer d’autres activités délocalisées ou à venir) et l’imitation ou confusion (introduction d’éléments fictifs ami ou ENI). Pour contrer une interception, les mesures actives reposeront sur la distraction (saturation par apparition soudaine d’objets multiples) et la séduction (changement de cible et réorientation vers un leurre) et la désinformation. »
Déni de service : Dans un contexte informatique, opération qui rend inaccessible ou inexploitable une ressource sans qu’il y ait destruction ou altération des données, programmes et matériels qui la compose. Le DoS exploite, le plus souvent, un déficit de sûreté de fonctionnement du ou des, protocole(s) de communication (et d’accès) à ladite ressource.
Dénigrement : S’efforcer de noircir, de faire mépriser, en niant les qualités mais sans exposer de faits.
Diffamation : toute allégation ou imputation d’un fait (réel ou imaginaire mais dont on ne peut prouver l’imputation) qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne.
Discrédit : résultat d’une action de calomnie, dénigrement, diffamation, etc.
Désinformation : « Fournir une information partielle ou déformée qui ne permet pas de reconstituer avec précision l’objet de l’information ». Fait de diffuser de fausses informations. « Action d’induire en erreur au moyen d’informations partielles ou déformées ». Elle présente un caractère planifié à la différence du mensonge qui est bien souvent improvisé ou limité dans son étendue. La désinformation cible les organes décideurs (ex. l’Etat) alors que la propagande vise l’opinion publique.
Grève électronique : nouvelle forme d’hacktivisme qui se matérialise, encore aujourd’hui, sous l’absence d’utilisation d’une ressource ou d’un fournisseur de services.
Guérilla : guerre de partisans qui est l’émanation spontanée de petits groupes armés chez un peuple soumis à l’occupation et à l’oppression d’une armée et d’une administration étrangère. La guérilla crée le climat psychologique (terreur, panique), crée l’agitation générale (entrée en lice de nouveaux groupes), provoque la réaction répressive (dénonciation de l’autorité).
Hacker : pirate informatique. Historiquement, le hacker était quelqu’un qui se passionnait pour la programmation informatique.
Hacktivisme : utilisation des techniques et des outils de hacking dans un but politique ou économique.
Intégrité : Propriété qui assure qu’une information n’est modifiée que par les utilisateurs habilités dans les conditions d’accès normalement prévues.
Hype (hypermédiatisation) : opération de publicité, de désinformation ou de propagande qui s’appuie sur l’attrait du journaliste pour le sensationnel, généralement en sur-qualifiant ou en amplifiant un événement.
Infoguerre : moyens et méthodes permettant, par une action sur l’information numérique, d’altérer les processus de décision, les processus de pilotage et les processus de production adverses ou concurrentiels avec pour objectifs la désorientation, l’attrition et/ou la destruction. Trois modes d’action sont possibles : la guerre contre, pour et par l’information dans un cadre offensif et/ou défensif.
Information tendancieuse : ensemble des techniques de présentation d’un fait qui permettent d’orienter l’interprétation de la cible. Elle peut être accidentelle.
Intelligence économique : opérations de renseignement, traitement et diffusion de l’information économique en respect d’un cadre légal et d’une déontologie quant aux moyens d’acquisition.
Intoxication : ensemble d’opérations de désinformation intégrées dans un processus progressif et avec la participation involontaire de la cible quant à l’interprétation erronée des événements.
Légende urbaine : « récit anonyme présentant de multiples variantes, de forme brève, au contenu surprenant, raconté comme vrai et récent dans un milieu social dont il exprime les peurs et les aspirations ».
Médisance : dire du mal (de quelqu’un) sans aller contre la vérité. Dire (de quelqu’un) le mal qu’on sait ou croit savoir. Extraire d’une réalité que la partie négative.
Mensonge : « Défini par la discordance entre la connaissance et le discours et non pas immédiatement par une discordance entre le discours et la réalité elle-même ». L’erreur serait définie comme une discordance entre la réalité et la connaissance (qui est une grille d’acquisition et d’interprétation des faits). Il présente un caractère intentionnel, improvisé et limité.
Mesures actives : déception, désinformation, influence, soutien financier, infiltration, formation externe, action directe.
Pseudo-événement : sachant que le journaliste est à la recherche du fait neuf ou intéressant, l’opération consiste à reformuler la présentation d’un fait (passé) pour qu’il présente un de ces deux critères d’intérêt.
Propagande d’agitation : attiser et canaliser les mécontentements.
Propagande blanche : (cf. propagande d’endoctrinement ou d’intégration). Source ouverte. Pas (ou peu) de mensonges ni d’équivoques mais des faits, éventuellement limités ou présentés sous un angle particulier (information tendancieuse). La propagande est une tentative d’influence alors que l’information est le transfert d’une connaissance.
Propagande grise : écran de dissimulation ou omission quant à l’identité de l’émetteur.
Propagande noire : tromper le récepteur sur l’origine ou l’appartenance de l’action de propagande (usurpation de l’émetteur).
Publicité : action de propagande dans un contexte commercial (par opposition à la propagande politique, idéologique, etc.) et avec un cadre réglementaire strict.
Renseignement : opération d’acquisition par opposition à la désinformation, opération d’implantation, et à la propagande, opération de diffusion. Combinaison, après l’évaluation, d’une source et d’une information.
Rumeur : bruit (nouvelle) qui court dans le public.
Subversion : action préparatoire ou concomitante destinée à l’affaiblissement du pouvoir et la démoralisation du citoyen. Trois objectifs : Démoraliser la nation, discréditer l’autorité, neutraliser les masses (contre l’intervention spontanée en faveur de l’ordre établi). La stratégie fondamentale de la subversion est d’obtenir l’apathie populaire.
Terrorisme : créer un désaveu, un déni de confiance dans le pouvoir étatique par la réalisation d’une frappe « aveugle » engendrant une souffrance spectaculaire.
Veille : opération de surveillance (mesures passives sans contact) d’un marché. On distingue ainsi la veille technologique, concurrentielle, géopolitique, sociétale, etc.