Avec le développement de ces nouveaux outils d’Intelligence Artificielle, deux-tiers des emplois actuels sont exposés à un certain degré d’automatisation de l’IA et l’IA générative pourrait remplacer jusqu’à un quart du travail actuel, selon une étude de Goldman Sachs publiée en avril 2023. Les entreprises sont donc directement impactées par la transformation des emplois et la nécessité de former les collaborateurs à ce sujet devient un impératif.
En plus de devoir accompagner les collaborateurs dans cette transformation, les entreprises se heurtent à plusieurs limites propres à cette nouvelle technologie :
– Des limites techniques et fonctionnelles : la difficulté des outils pour garantir et rendre accessible des données propres, pertinentes et diversifiées ; la difficulté des outils pour s’adapter aux changements ; le risque du partage de données confidentielles et de cyberattaques ; les effets d’hallucinations ou encore la reproduction de biais humains.
– Des limites sociétales : l’adhésion des clients et des utilisateurs aux outils ; la pénurie de talents en IA et la fidélisation des experts ; la « juste » collaboration entre l’expertise humaine et les capacités de l’IA.
– Des limites éthiques et légales : le développement de modèles d’IA capables d’expliquer leurs décisions, l’utilisation responsable de l’IA, la question de la propriété intellectuelle et du droit d’auteur.
Quels métiers de demain ?
Si l’IA transforme nos métiers, sa généralisation permet la création de nouveaux emplois spécifiques, conçus et développés pour créer… l’IA ! Les Data Scientists, Data Engineers, Data Analysts, Dev Ops, Experts Cybersécurité et Cloud demeurent des métiers toujours impactés par l’IA, mais d’autres voient le jour grâce et pour elle.
Pour mettre en lumière ces nouveaux métiers, Humanskills a établi le podium des plus attractifs en termes de salaire :
– Directeur de l’IA (aussi appelé Chief AI Officer) : chargé de définir la stratégie globale et la gouvernance de l’entreprise en matière d’IA et de superviser la mise en œuvre de cette stratégie.
Salaire : 120k€ à 200k€
– Directeur Innovation en IA : chargé de diriger et de superviser les initiatives d’innovation en IA au sein de l’entreprise. Il joue un rôle essentiel dans le développement de nouvelles applications, de produits et de solutions basées sur l’IA, tout en contribuant à la croissance et à la compétitivité de l’entreprise.
Salaire : 100k€ à 160k€
– Expert en traitement du langage naturel (TNL) : professionnel dans le domaine de l’IA et du langage informatique, il se concentre sur le développement et l’application de technologies de traitement du langage naturel.
Salaire : 60k€ à 150k€
– Ingénieur en IA et en Machine Learning : chargé de créer des algorithmes, des modèles et des programmes pour permettre aux machines de résoudre des problèmes complexes, améliorer les produits et les processus, et stimuler l’innovation au sein de l’entreprise.
Salaire : 50k€ à 85k€
– Prompt Engineer : professionnel de l’écriture de prompt pour les intelligences artificielles génératives comme ChatGPT ou MidJourney.
Salaire : 40k€ à 70k€
– Développeur de Chatbots et d’Assistants Virtuels : chargé de la création et du développement des conversationnelles automatisées afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’automatisation des processus.
Salaire : 50k€ à 80k€
– Human-machine teaming manager : chargé de définir les rôles et les responsabilités entre intelligences humaines et artificielles, il conçoit un système de communication et de collaboration entre les hommes et les machines.
Salaire : 95k€ à 115k€
« Les entreprises considèrent dans leur majorité que la GenAI aura un impact positif sur leur activité dans un futur proche. Ainsi les services marketing et sales ont déjà pris en main les outils de GenAI, en collaboration avec les métiers IT, pour améliorer l’engagement avec leurs clients via la personnalisation, la génération de contenu, le SAV ou les systèmes de recommandations. De nombreux cas d’usage sont d’ores et déjà déployés pour faire vivre les projets IA sur le long terme et cela passe notamment par une structuration interne », explique Aurélien Magnan, cofondateur & directeur associé chez Elevate Agency.