La revanche du robot industriel

Lentement mais sûrement, la robotique fait son nid dans l’Hexagone. Autrefois apanage des usines, les robots étendent peu à peu leur champ d’action de la médecine à l’agriculture, en passant par la logistique, l’inspection ou encore l’aide aux personnes dépendantes.

« Si la France a raté le virage de la robotique industrielle, elle présente toutefois de sérieux atouts pour créer une filière robotique forte entre ses capacités de recherche de haut niveau, ses ingénieurs de qualité et son tissu de start-up », précisent les auteurs d’une étude Xerfi sur ce thème. Sans oublier les profondes évolutions technologiques (mécatronique, capteurs et intelligence artificielle) et les nombreux marchés émergents dans la robotique de service.

Les ventes de robots industriels (en volume) devraient bondir de 8  % par an en moyenne d’ici 2022, tirées par les achats de robots et cobots par les PME et ETI, prévoient les experts de Xerfi. Dans la robotique de service professionnelle, l’agriculture (+20 % par an en moyenne d’ici 2022 en volume), le médical (+18 %) et la logistique (+16 %) sont les segments les plus prometteurs en raison des nombreuses solutions opérationnelles déjà en place et d’une forte demande. Les experts de Xerfi ont ainsi recensé environ 70 fabricants/concepteurs français de robots professionnels.

Les perspectives s’annoncent moins solides à court terme pour la robotique personnelle. Jugé particulièrement prometteur au milieu des années 2010, le marché des robots compagnons n’a jamais véritablement décollé. « Manque de maturité des technologies, prix trop élevés ou encore promesse de valeur floue sont souvent à l’origine de ces échecs », précise Xerfi.

L’arrivée massive dans les foyers d’enceintes (et autres appareils) connectées, équipées d’intelligences artificielles puissantes, réduit déjà drastiquement l’utilité de beaucoup de types de robots compagnons initialement envisagés.