On va finir par s’habituer… Souvenons-nous qu’il n’y a pas si longtemps, lorsqu’il fallait engager des chantiers de grande transformation, les entreprises prenaient le temps nécessaire, et même plus que nécessaire, soupesaient les risques, souvent en insistant sur ceux qui étaient les plus susceptibles de ralentir encore l’opération (le fameux principe de précaution…).
Mais c’était avant… Car, ces derniers mois, trois ruptures ont obligé les entreprises à se transformer. Ce fut d’abord le télétravail qui s’est imposé en quelques jours. En temps normal, gérer une telle rupture aurait mobilisé une armée de consultants, demandé des centaines d’heures de réunions et de multiples sessions de formation, sans parler des investissements et des appels d’offres correspondants.
Ce fut ensuite l’accélération de la transformation digitale, certes déjà engagée dans beaucoup d’entreprises mais qu’il a fallu gérer, là encore sans passer des mois en réunions et à se demander s’il faut ou non recruter un CDO…
Enfin, plus récemment, les cyberattaques dont certains hôpitaux ont été victimes les ont obligés à revenir au mode papier. En quelques heures… C’est plutôt une bonne nouvelle pour les DSI : lorsque tout le monde aura intégré que, du jour au lendemain, on peut basculer dans un autre environnement sans y être préparé, il sera probablement beaucoup plus facile d’imposer de nouvelles manières de travailler ou de débrancher une application sans susciter de protestations et d’interminables palabres avec les métiers.