La ville de Lyon souhaite agir de manière concrète dans toutes les politiques urbaines, en particulier concernant les systèmes d’information. La municipalité a ainsi choisi de réaliser un bilan carbone de son environnement numérique. La démarche consiste à compter les émissions de gaz à effet de serre liées à un service, en l’occurrence les systèmes d’information de la ville, pour en mesurer son impact environnemental.
Malgré une apparente dématérialisation, le numérique représente en effet d’importantes consommations de matières et d’énergie (extraction des métaux, usines, câbles pour les réseaux, énergie électrique…). En 2019, près de 4 % des émissions carbonées mondiales étaient dues à la production et à l’utilisation des systèmes numériques. Cela représente davantage que les 2 % usuellement attribués au transport aérien civil.
« Le numérique est devenu un outil indispensable du quotidien. Pour autant, son développement s’accompagne d’impacts croissants sur l’environnement : consommation de ressources et d’énergie, production de déchets dont très peu sont recyclés. Nous voulons engager la ville dans un numérique plus responsable. Le bilan carbone des systèmes d’information de la ville de Lyon est une première étape dans cette démarche. Il doit nous permettre d’identifier les axes de progression majeur, et nous servir de sensibilisation sur les impacts du numérique », explique Bertrand Maes, adjoint au maire délégué à l’administration générale, l’informatique, la politique numérique et les mairies d’arrondissement. L’évaluation de l’empreinte carbone couvrant à la fois ces actifs (parc informatique, réseau, etc.) et leurs usages constituera une première étape clé. Les conclusions de ce bilan carbone, réalisé par la société Carbone 4, sont attendues pour la fin du premier semestre 2021.