La pandémie mondiale a accéléré la mutation du travail et les entreprises doivent repenser la gestion de l’humain et l’intégrer pleinement à l’environnement informatique pour accompagner leurs trajectoires d’amélioration dans le monde de demain.
Conduite par IDC France pour Nexthink, l’étude « Observatoire Future of Work 2021 »souligne que si les entreprises françaises tendent définitivement vers un modèle de travail hybride, elles doivent replacer le collaborateur au cœur des processus. Des efforts de personnalisation de l’outil informatique et des politiques managériales ciblées doivent ainsi faire suite aux mesures prises pour permettre la continuité d’activité.
Huit organisations sur dix interrogées ont favorisé le télétravail et la majorité d’entre-elles prévoient de le faire perdurer. D’ailleurs, 81% des répondants ont, ou vont signer prochainement de nouveaux accords pour régir les pratiques du télétravail en interne. En outre, le nombre de collaborateurs concernés par le travail distanciel augmente passant de 11% avant la crise à 42% dans les prochains mois. Les résultats de l’étude montrent également que le monde du travail se dirige vers un modèle hybride, une société sur deux ayant déjà prévu de réaménager ses bureaux avec des espaces dédiés aux réunions à distance. Parmi les entreprises convaincues, 33% estiment que le manque de sociabilisation des collaborateurs peut constituer un frein potentiel au développement du télétravail dans leur organisation. Enfin, ils sont 27% à confirmer ne pas vouloir encourager la flexibilité des horaires de travail après la crise.
Mais 20% des entreprises restent encore réfractaires au télétravail. Si 38% des Directions Générales sont réticentes d’un point de vue culturel, seules 11% déclarent craindre une baisse de productivité. Sur le plan technique, les raisons principales évoquées sont le manque de débit des connexions internet à domicile (41%), la sécurité à distance (27%), suivi par les coûts IT supplémentaires (24%) notamment liés à l’acquisition de PC portables.
Des investissement accordés au hardware pour faire évoluer l’environnement de travail…
89% des responsables IT sont convaincus que la qualité de l’environnement informatique est un vecteur d’efficacité des collaborateurs. En effet, la crise sanitaire a été un accélérateur de dépenses liées à la transformation de l’environnement informatique dans 7 entreprises sur 10. Les budgets consacrés à l’IT se sont développés en 2020 dans 63% des organisations sondées et resteront globalement stables en 2021 (67%). Néanmoins, ces investissements sont très liés à la continuité d’activité – achat d’ordinateurs portables (46%), de tablettes ou smartphones (23%), d’outils de travail collaboratifs (21%) – sans prendre part aux besoins en modernisation des processus de l’entreprise et d’engagement collaborateurs. Ces achats de matériel posent la question de l’optimisation des coûts informatiques : regarder les dépenses dans leur globalité est une nécessité dans une optique de digitalisation à grande échelle.
… mais l’individu écarté du débat
77% des responsables informatiques et 87% des responsables Métiers déclarent que les collaborateurs sont intégrés aux prises de décisions concernant leur environnement de travail mais les méthodes employées restent basiques. Si dans 23% des entreprises, les collaborateurs ne sont pas du tout associés aux décisions, la manière la plus courante de les consulter est verbale voire informelle et en grand majorité via des groupes de travail impliquant les métiers et la direction IT (43%). Les outils d’enquêtes, de sondage flash voire d’Analytics restent très minoritaires (11%) alors qu’ils permettent un suivi simplifié, des retours anonymisés et un gain de temps pour les collaborateurs comme pour l’analyse côté managers. Le constat est similaire sur la mesure de la satisfaction des collaborateurs au regard de l’usage et de la performance des outils informatiques mis à leur disposition. Plus d’un tiers des organisations ne la mesurent pas et lorsque c’est le cas, la mesure de l’usage, mêmes d’éléments précis et factuels, se fait principalement par des interactions directes (30%), là où les outils d’Analytics sont utilisés que dans 28% des organisations. C’est encore plus vrai sur la mesure de la satisfaction (35%) qui est recensée par des outils analytiques dans seulement 14% des cas.
Personnaliser l’expérience informatique de chaque fonction pour gagner en efficacité
Le besoin de personnalisation est une demande sous-jacente des collaborateurs, qui prend encore plus de sens avec des équipes de plus en plus réparties géographiquement et souvent isolées. Les entreprises restent 33% à ne pas savoir comment améliorer la satisfaction au regard de l’outil informatique dans les prochaines années. 33% des Métiers estiment quant à eux qu’une évolution positive de l’environnement de travail passerait par une meilleure réponse apportée par l’entreprise aux besoins de leur département et 21% d’entre eux attendent même des configurations adaptées aux besoins de chaque collaborateur de manière individuelle pour gagner en granularité et renforcer l’engagement. Si plus de 6 organisations sur 10 estiment qu’une solution de suivi de l’expérience informatique serait bénéfique, près de la moitié des sondés (48%) pensent que ces outils vont permettre aux managers et aux RH de disposer d’indicateurs clés pour une meilleure prise de décision tandis que pour 21% d’entre eux, ils contribueront à prévenir les incidents informatiques constituant ainsi un révélateur de qualité de service pour la DSI.