L’une des questions, il est vrai moins récurrente aujourd’hui qu’il y a quelques années, concerne le rattachement du DSI : faut-il reporter directement à la direction générale ? Au DAF ? Aux métiers ? Cette question est encore posée dans les études, comme par exemple aux États-Unis dans la dernière édition du State of the CIO.
On y apprend qu’un DSI américain sur six est rattaché au DAF et que la moitié sont rattachés hiérarchiquement à la direction générale, ce qui est logique compte tenu du degré stratégique de la fonction SI. Rappelons qu’en moyenne, au niveau mondial, un DSI sur cinq reporte au DAF, un sur trois à la direction générale, un sur quatre à un DSI groupe et un sur dix à des directions métiers. Dépendre d’un DAF, est-ce un handicap, voire une punition, ou pire une humiliation, pour un DSI ? Ce n’est pas certain. Selon une étude Harvey Nash-KPMG, les priorités données aux DSI sont similaires que ceux-ci dépendent du DAF ou des DG, les évolutions de budgets sont identiques et les DSI s’estiment ni plus ni moins satisfaits ou insatisfaits selon le type de rattachement hiérarchique. On note toutefois une pression un peu plus forte en faveur de la réduction des coûts et de l’externalisation, ce qui paraît également logique, compte tenu de l’état d’esprit de la plupart des DAF. La vraie question est plutôt celle-ci : est-il préférable de reporter à un DG qui ne comprend rien au numérique, et il en reste beaucoup, ou à un DAF qui en a assimilé les enjeux et qui n’adopte pas de position dogmatique ? Comme l’affirme le philosophe Michel Serres, « la seule autorité possible est fondée sur la compétence. »