L’instabilité géopolitique a entraîné un regain d’inflation. Selon la dernière analyse conjoncturelle de la Banque de France, l’inflation s’élèverait en 2022 : à 3,7 % en moyenne sur l’année et s’approcherait de 4,0 % au moins jusqu’en septembre dans un scénario conventionnel, elle s’établirait à 4,4 % dans le scénario dégradé.
Ce changement va avoir des répercussions sur les prix des produits et services technologiques et, de fait, sur les budgets IT des entreprises. Il faudra probablement revoir à la hausse la proportion d’entreprises qui anticipent une augmentation de leurs budgets. Début 2022, elle s’établissait à 64 %, selon une étude de Spiceworks Ziff Davis. Rétrospectivement, début 2024, elles seront probablement près de 100 % à avoir observé une hausse de leurs dépenses. Surtout si certains fournisseurs, qui ont déjà pris l’habitude d’alourdir leurs tarifs une fois que leurs clients sont captifs, accélèrent le mouvement, d’autant qu’ils subissent, eux aussi, les effets de l’information sur le coût de leurs ressources techniques et humaines. Les grands éditeurs, et ceux qui poussent le cloud auprès de leurs clients, sont déjà accros depuis longtemps à l’augmentation des prix (des licences et de la maintenance, domaine où les grands éditeurs se gavent depuis longtemps). Vont-ils se laisser tenter par l’argent facile et accélérer les hausses de prix ? C’est probable, car on ne change pas les méthodes qui gagnent… Certes, c’est peu à chaque fois, quelques euros par utilisateur ou quelques centimes par Go de stockage, mais les clients dépendants n’ont guère le choix. Des méthodes que les dealers de drogue maîtrisent depuis longtemps…