Il en est des systèmes d’information comme des voitures : ce qui était autrefois optionnel devient aujourd’hui standard. Certes, les constructeurs automobiles sont peu réactifs pour innover et intégrer des options à leurs modèles, il faut souvent qu’ils y soient contraints par la réglementation, même pour les équipements de sécurité les plus élémentaires.
Au milieu des années 1980, l’un des modèles haut de gamme d’un constructeur français (la 309 GTI) n’était même pas équipé de rétroviseur droit, ce qui serait impensable aujourd’hui. Les systèmes d’information subissent le même mouvement : si, dans les années 1990, on pouvait tolérer un SI non connecté à Internet et, dans les années 2000, une absence d’applications mobiles, c’est aujourd’hui impensable.
Le problème est que « l’équipement standard » d’un système d’information s’est considérablement élargi : mobilité, Internet sur tous les postes de travail, messagerie sur smartphones, big data, cloud…, autant de domaines qu’un DSI d’aujourd’hui doit gérer. Et il est certain que, demain, un système d’information qui ne saurait pas gérer, par exemple, l’internet des objets ou les bases de données en mémoire, qui sont aujourd’hui des options, serait bon pour la casse, et son DSI avec… « Ce n’est plus une option » risque d’être la phrase la plus courante qu’un DSI entendra… La réduction des budgets, par contre, reste un standard qui n’est pas prêt de disparaître…