Selon l’OCDE, le trafic Internet, pendant la crise du covid-19 et la période de confinement, a bondi en moyenne de 60 % par rapport à la période pré-crise (*). Environ 1,3 milliard de personnes sont en télétravail dans les pays de l’OCDE. Pour l’organisation internationale, c’est « une situation sans précédent, qui montre que la résilience des réseaux est devenue encore plus cruciale. »
Les augmentations de trafic sont variables selon les pays. En Corée du sud, les opérateurs ont noté une croissance de 13 %, faisant passer le taux d’utilisation de leurs capacités de 45 % à 60 %. Au Japon, la hausse s’établit entre 30 % et 40 %. En Grande-Bretagne, il a progressé de 35 % à 60 % selon les jours. Globalement, le trafic a crû d’environ 40 % dans les pays de l’OCDE, avec une hausse de plus de 50 % pour les données mobiles et 25 % pour la voix.
En France, Orange a également observé une forte hausse, avec 80 % du trafic avec les Etats-Unis. L’OCDE explique ce fait par la localisation des plateformes de streaming, dont la consommation a été largement encouragée par le confinement. Quant aux Etats-Unis, les usages des outils de collaboration ont augmenté de 47 % et de 52 % pour les réseaux privés virtuels. De son côté, AT&T a observé un bond pour la téléphonie sur IP de 75 %. Evidemment, l’engouement pour la vidéoconférence a fait exploser le trafic : chez Cisco Webex, il a ainsi été multiplié par 24. De même, WhatsApp (un service de Facebook) a crû de 50 %. L’OCDE se veut rassurante : « Les actions responsables des opérateurs ont permis de ne pas voir augmenter la probabilité d’une panne généralisée, malgré les pics d’activités. »
(*) Keeping the Internet up and running in times of crisis, OCDE, 23 avril 2020.