Deux études nous révèlent les contours du métier de Chief Digital Officer. Ce métier reste très attractif, ne serait-ce que pour la rémunération. Mais ceux et celles qui l’exercent ne vont-ils pas se décourager rapidement ?
Une analyse de Datagalaxy montre que les CDO vont devoir mettre les mains dans le cambouis des données. Parmi leurs priorités : 81 % doivent assurer la qualité et la fiabilité des données, 76 % piloter l’usage de la donnée au quotidien et 62 % organiser la stratégie de collecte des données. Les DSI le savent bien : ces chantiers sont les plus difficiles à adresser et c’est bien pour cette raison qu’il y a tant de travail…
D’autant que, nous révèle une autre étude, publiée par ASG Technologies, Wipro et FIMA (Financial Information Management), les CDO manquent d’outils pour atteindre ces objectifs, plutôt ambitieux : 50 % d’entre eux ne disposent pas de solutions d’inventaire des données, 66 % n’utilisent pas de solutions de traçabilité de données et 53 % n’ont pas mis en place de cadre de gouvernance de données automatisé, ni de solutions de gestion des problèmes.
Si l’on ajoute à cela, d’après l’étude Datagalaxy, les trois freins identifiés par les CDO, à savoir le manque de culture de la donnée, la résistance au changement et le manque de soutien de la hiérarchie, on ne peut que leur souhaiter bon courage. Ceux qui pensaient leur job plutôt cool, très tendance et proche des DG, risquent d’être déçus. Les plus malins s’en tireront en changeant d’entreprise (il y a de la demande…), en faisant semblant ou en exigeant des budgets supplémentaires, les autres devront, un jour ou l’autre, solliciter ceux qui peuvent les aider dans la lourde tâche de nettoyer/gérer/piloter les données. Les DSI ont donc un répit dont ils peuvent encore profiter…