L’exigence de performance, dans un environnement complexe et incertain, est récurrente pour les directions financières : d’après la dernière édition de l’enquête du cabinet PWC sur les priorités des directeurs financiers, elle arrive en tête, depuis 2018, et le restera au cours des trois prochaines années.
Les DSI, qui sont habitués à vivre avec, devront continuer. Tant pis pour ceux qui souhaitent détourner les DAF de leur idée fixe… D’autant que les directions générales s’y mettent également : les consultants de Gartner ont ainsi calculé qu’au début des années 2000 le terme « digital » n’apparaissait dans le Top 5 des priorités des DG que dans 2,1 % des entreprises, c’est aujourd’hui le cas dans presqu’une entreprise sur cinq. Les données restent le principal point de focalisation.
D’ores et déjà, selon PWC, dans les directions financières les plus performantes, 75 % du temps est consacré à l’analyse des données. Selon une étude de Dresner Advisory Services, parue fin 2019, 40 % des directions financières vont s’équiper en solutions de Big Data en 2020, en particulier pour disposer d’informations en temps réel, s’aligner sur les besoins de pilotage et fiabiliser les données.
Gartner prévoit que les deux-tiers des DAF estimeront que le succès futur de leur organisation dépend d’un bon alignement avec les technologies. De même, dans son étude sur la finance en 2020, le cabinet de chasseurs de têtes Robert Half révèle que la priorité n° 1 des DAF est de suivre les avancées technologiques, devant le suivi de la réglementation.
En 2017, ces priorités étaient inversées. En 2019, selon le cabinet de conseil Protiviti, 58 % des DAF ont augmenté leurs budgets d’acquisition de solutions de Data Vizualisation, une proportion similaire a accru le recours aux applications financières dans le cloud, 56 % ont davantage investi dans des solutions analytiques et un DAF sur deux dans la RPA. De quoi occuper les DSI qui se chargeront de mettre en cohérence ces investissements…