Le magazine Marketing, dans son numéro de février 2019, a consacré un dossier aux « faux influenceurs, faux clics, fausse visibilité, faux produits, faux reporting » : « Dans un monde où chacun se veut influenceur, l’imposture n’est jamais loin » y lit-on. Dans le monde de l’IT, tous ces travers sont hélas réunis.
On voit notamment se multiplier les faux influenceurs qui figurent en bonne place dans les classements mensuels desdits influenceurs. Mais qui n’en sont pas, ou si peu. On peut classer ces « influenceurs » en quatre catégories. D’abord, les compulsifs, ces « rois du tweet » sur tout et n’importe quoi. Ce sont ceux qui, lorsqu’ils assistent à un événement, vont tweeter « l’événement commence… », surtout si leur tweet est affiché en grand format sur un écran géant pour les autres participants. Information qui, admettons-le, ne présente guère d’intérêt.
Deuxième catégorie : les « compulsifs passeurs de plat », qui retweetent tout ce qui passe et tout ce qui bouge pour se faire bien voir et récolter en échange des followers. Ensuite, les narcissiques, que l’on trouve beaucoup dans le domaine du marketing et qui aiment que leur photo (et le nom de leur entreprise) soit partout. On trouve également les autoproclamés, que l’on peut repérer avec la description de leur profil Linkedin dans lequel on a du mal à identifier un métier précis. Mais où sont donc les vrais « influenceurs » ? Généralement modestes, ils amènent des idées et tiennent à leur indépendance. Autant dire une denrée relativement rare.