Selon l’indice sur la valeur des informations, élaboré conjointement par PWC et Iron Mountain, les deux tiers des entreprises peinent à extraire de la valeur de leurs informations, et elles sont un quart à n’en retirer aucun avantage. Seulement 4 % des entreprises savent extraire un maximum de valeur des informations qu’elles détiennent et plus d’un tiers (36%) déplorent le manque d’outils et de compétences.
« L’indice mesure comment différentes entreprises de différents pays s’y prennent actuellement pour mettre leurs informations à profit et soutenir leur compétitivité. Avec un score moyen de 50,1 sur un score idéal de 100 (47,3 en Europe, 46,9 en France et 52,9 en Amérique du Nord), l’indice confirme que la grande majorité des entreprises, toute taille, tout secteur et tous pays confondus, ont encore un long chemin à parcourir avant d’être en capacité de valoriser pleinement leurs informations », précise Edward Hladky, P-DG d’Iron Mountain France.
Pour leur part, un tiers des entreprises françaises n’emploient pas d’analyste des données pour extraire de la valeur de leurs informations, ou elles ne disposent pas de compétences pour interpréter les données. Une sur cinq ignore comment utiliser les connaissances acquises pour transformer l’information en arguments décisionnels, développer des campagnes de marketing ciblées, améliorer leurs processus et innover pour dégager une véritable valeur de leurs informations. « Il y a vingt ans, la valeur était dans les usines, il y a dix ans, dans le capital humain, aujourd’hui c’est dans l’information », souligne Philippe Trouchaud, associé chez PWC.
Quasiment un dirigeant sur cinq estime que son entreprise ne sait pas quelle information elle détient (16 % globalement, 18 % en Europe et en France, 12 % en Amérique du Nord), qu’elle ignore comment circulent les informations, où elles seraient les plus utiles (28 % globalement, 32 % en Europe, 30 % en France, en dernière position, et 23 % en Amérique du Nord) ou les plus vulnérables (20 %). « On observe peu de différences, selon les secteurs, en terme de niveau de maturité », ajoute Philippe Trouchaud.
Pour Edward Hladky, la valorisation de l’information n’est clairement pas une priorité des comités de direction, seulement 4 % des entreprises ont dépassé le niveau 90 de l’indice, la moyenne mondiale étant de 52,6/100 pour les grandes entreprises et de 50,1/100 pour les entreprises moyennes. Comment ont-elles fait ? « Elles ont la culture de l’information, considérée comme un actif, une bonne gouvernance de la donnée et elles ont investi dans les bonnes compétences et les bons outils », assure Edward Hladky qui recommande d’impliquer toutes les parties prenantes, pas seulement les DSI, de ne pas se focaliser sur la conformité mais sur la création de valeur et de prendre le contrôle de l’information existante dans les organisations.