Et si les vieux films avaient déjà anticipé le monde numérique d’aujourd’hui ? L’idée n’est pas si incongrue et les deux auteurs de cet ouvrage entendent bien le démontrer.
On peut remonter à 1927, avec Metropolis, film de Fritz Lang, dans lequel un savant fou met au point un robot qui pousse les ouvriers à se révolter. « Presque cent ans plus tard, une nouvelle révolution industrielle nous promet des usines intelligentes ultra-connectées, un monde où les salariés devront cohabiter avec des robots disponibles 24 heures sur 24 », résument les auteurs.
Dans les films des années 1970 et 1980, trois films ont également préfiguré le monde numérique d’aujourd’hui : Soleil vert pose la question de la traçabilité des aliments avec le Big Data ; Christine raconte les aventures d’une voiture autonome et Rollerball décrit « le combat de l’individu numérique face aux algorithmes qui veulent le maîtriser », résument les auteurs. Les années 1990 ont produit des films tels que Fight Club, décrivant « l’arrivée du travailleur moderne, entrepreneur indépendant mais à la merci de plateformes », ou The Game, « annonciateur d’un monde où les assurés et les assureurs vont développer des interactions permanentes, ces derniers ayant la possibilité de savoir comment nous conduisons et prenons soin de notre santé. »
Plus récemment, ont été mis en scène des robots androïdes (dans A.I. Intelligence artificielle) ou la fin du salariat, dans le film Time Out, « annonciateur de la déferlante des Blockchains et qui anticipe la fin du salariat, la disparition des banques et de beaucoup d’autres intermédiaires. » Reste à savoir si les films produits aujourd’hui sont capables de nous projeter dans le monde numérique de demain…
Au secours, ma vie se digitalise ! Le scénario est déjà écrit, par Xavier Perret et Guy Jacquemelle, Éditions Kawa, 2016, 347 pages.