Les sept lois universelles pour réussir ses projets

L’Université des systèmes d’information, coorganisée par Octo Technology et le Boston Consulting Group fin juin 2011, a été, une nouvelle fois, l’occasion d’approfondir les points fondamentaux du management des systèmes d’information. Ludovic Cinquin, directeur général France d’Octo Technology, a exposé sept lois universelles… qu’il est judicieux de ne pas oublier pour réussir ses projets !

Loi n° 1 – La loi de Moore

Énoncé : « Le nombre de transistors sur une puce de silicium double tous les dix-huit mois ou tous les deux ans. »

Cette loi est souvent énoncée de la manière simplifiée suivante : « Les ressources informatiques doublent leur capacité tous les dix-huit mois. » Ludovic Cinquin avertit : « On a tellement entendu cette loi qu’on ne la voit plus. Or, elle rappelle que les informaticiens travaillent sur un matériel qui est en évolution permanente, ce qui impose de revoir périodiquement la façon dont nous travaillons. »

Loi n° 2 – La loi de la gravitation communicationnelle

Énoncé : « L’efficacité de la communication diminue de façon exponentielle avec la distance physique entre les personnes. »

Autrement dit, si deux personnes sont séparées de dix mètres, la probabilité d’un échange hebdomadaire entre ces deux personnes et de une sur dix. « Au-delà de cinquante mètres, la probabilité devient très faible », note Ludovic Cinquin. Plus exactement, c’est la perception de cette distance qui entre en jeu. « Le problème est que l’on oublie cette loi alors que les informaticiens travaillent de plus en plus dans le cadre d’équipes distribuées géographiquement ou en mode offshore », ajoute Ludovic Cinquin.

Loi n° 3 – La loi de Parkinson

Énoncé : « Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement. »

Traduction concrète : si l’on affirme qu’un projet doit être livré dans un an, il n’y a quasiment aucune chance pour qu’il le soit avant. C’est le syndrome du développeur qui a toujours terminé son travail à 80 %, quel que soit le moment où on lui demande où il en est, ou de l’étudiant qui se met au travail quinze jours avant l’examen. « Le moyen de lisser les effets de la loi de Parkinson est de découper le projets en lots », conseille Ludovic Cinquin.

Loi n° 4 – La loi de Little

Énoncé : « Le délai est proportionnel à l’en-cours de travail et à la durée de cycle de sa livraison. »

Cela signifie que « si l’on veut gagner du temps, il faut considérer tout le travail qui reste à faire et en abandonner la moitié », suggère Ludovic Cinquin. Ce principe s’applique aussi à la gestion des e-mails.

Loi n° 5 – La loi de Meskiman

Énoncé : « On a jamais le temps de bien faire les choses, mais toujours le temps de les refaire. »

En matière de gestion de projet, cette loi est pernicieuse et très coûteuse en ressources et en délais. « Il faut donc faire « bon du premier coup », ce point ne doit jamais être négociable », souligne Ludovic Cinquin.

Loi n° 6 – La loi de Brooks

Énoncé : « Ajouter des personnes à un projet déjà en retard accroît ce retard. »

Paradoxe ? « Pas vraiment, assure Ludovic Cinquin, on l’observe dans le cadre de développements agiles où le fait d’ajouter des personnes diminue la vélocité globale de l’équipe. »

Loi n° 7 – la loi de Conway

Énoncé : « Les organisations qui conçoivent les systèmes sont contraintes de produire des modèles qui sont des copies de leur propre structure de communication. »

Autrement dit, tout logiciel produit reflète l’organisation qui l’a créé. « Beaucoup de DSI attendent des solutions techniques pour être plus agiles dans leur entreprise, mais en réalité c’est sur l’organisation qu’il faut davantage agir », conclut Ludovic Cinquin.