Chaque année, à la même période, les considérations budgétaires reviennent en tête de l’agenda des DSI. D’autant que, selon les résultats du baromètre CIO 2012 publié avant l’été par CSC, 01 Informatique et BFM Business, 43 % des DSI sont encore considérés comme des centres de coûts et que la contrainte budgétaire est perçue par 53 % des DSI français comme le principal obstacle qui limite le leadership de la DSI en termes d’innovation.
Au-delà d’une stratégie brutale de réduction des coûts, plusieurs autres approches sont possibles. Retenons-en trois. La première consiste à améliorer les outils de mesure. Cela permetde gérer plusieurs niveaux d’analyse : macroplan sur trois ans, élaboration budgétaire par année ou semestre, et même des prévisions de ventes très détaillées. Plus généralement, « les modèles de répartition des coûts ont atteint la maturité dans un contexte général de concurrence exacerbée », constate Emmanuelle Cartieaux, directrice des services CFO chez Deloitte Conseil. Selon une enquête SAS-Deloitte auprès de 204 entreprises de toutes tailles, les modèles de répartition des coûts semblent largement adoptés : 69 % des répondants en ont mis en place dans leur entreprise.
Deuxième approche : devenir plus agile. Cela passe par exemple par l’introduction de davantage de modularité dans les progiciels intégrés. Le surcoût au départ est largement compensé par les avantages en termes d’agilité et de moindre dépendance à l’égard d’un seul éditeur (lire cet article). Ce qui revient à réduire les coûts à moyen et long terme. Troisième approche possible : reconsidérer la philosophie de l’approche budgétaire. Les méthodes budgétaires traditionnelles peuvent être reconsidérées avec une démarche de type « budget base zéro »