On sait que les projets systèmes d’information comportent toujours une part de risques. Plus précisément, les DSI et leurs équipes sont confrontés à trois catégories de difficultés potentielles : le risque technologique, le risque métier et le risque lié aux compétences.
Parmi ces trois risques, celui lié aux compétences semble le plus dangereux. En effet, le risque technologique est relativement bien maîtrisable. La plupart des solutions sont robustes, les technologies relativement matures et les retours d’expériences suffisamment nombreux pour éviter les principaux écueils. Le risque métier est, lui aussi, souvent maîtrisé, par une bonne collaboration entre les DSI et les métiers et par une maturité des retours d’expériences sur ce qu’il faut faire et ne pas faire.
Restent les compétences… C’est le risque sur lequel on a le moins de prise, pour au moins quatre raisons : d’abord, leur disponibilité est dépendante de l’offre et de la demande, la pénurie peut vite survenir, on le voit pour certains profils de développeurs ou d’experts en numérique. Ensuite, les compétences se périment très vite et ne sont pas toujours réutilisables d’un projet à l’autre.
Puis, les compétences ont besoin d’être gérées au quotidien, sous peine de subir un turnover qui n’est jamais bon lorsqu’il est trop significatif. Enfin, elles intègrent une dimension psychologique pour être efficaces : un bon chef de projet caractériel fera probablement plus de dégâts qu’un autre moins qualifié, mais plus impliqué.
Au-delà des compétences des équipes, la qualité de celles du DSI est tout aussi primordiale. C’est tout l’enjeu de passer de la posture de manager à celle de leader.