« Il est temps de scinder les directions des ressources humaines » : sous ce titre, un article, paru dans le numéro de juillet-août 2014 de la Harvard Business Review, prône une scission des DRH. Selon l’auteur, Ram Charan, un consultant auteur d’une quinzaine d’ouvrages, il s’agit, pour les DRH, de « se diviser pour mieux conquérir ».
La plupart des DG sont, paraît-il, peu satisfaits de leur DRH, trop orientés processus et organisation interne. « Ils ne comprennent pas comment sont prises les décisions et pourquoi les individus n’atteignent pas leurs objectifs. » L’auteur suggère de supprimer cette fonction telle qu’elle existe pour la remplacer par deux autres : l’une pour l’administration des ressources humaines, rattachée au DAF, et l’autre, rattachée à la DG, pour le leadership et l’organisation, centrée sur l’amélioration des compétences. On s’en doute, les profils des managers pour occuper ces fonctions ne seraient pas similaires…
Et pour les DSI ? L’idée est intéressante de séparer ce qui relève des infrastructures et ce qui concerne les liens avec les métiers. Cela existe déjà avec la fonction de directeur technique. C’est probablement l’une des évolutions qui se concrétisera avant que les DRH suivent ce mouvement. On peut y voir trois avantages : une montée en compétences des DSI, bien utile en cas de reconversion, un rapprochement avec les directions générales et un contre-pouvoir face aux velléités des métiers de s’approprier la maîtrise des technologies. Avec toutefois une différence par rapport aux DRH : il serait difficile de faire coexister un CTO rattaché au DAF avec un CIO rattaché au DG sans risquer de créer des frictions…