L’inflation ne ménage pas les entreprises : le dernier baromètre du Club des Acheteurs de Prestations Intellectuelles, réseau professionnel regroupant plus de 18 000 membres en France, révèle que 82% des responsables d’achats ressentent son poids sur leurs décisions.
Réalisée entre janvier et avril 2024, en partenariat avec Freelance.com, cette étude met en évidence la manière dont les entreprises, confrontées à l’augmentation des coûts, sont forcées de repenser leurs stratégies d’achat pour continuer à répondre à leurs besoins en prestations intellectuelles.
Comme les ménages, les entreprises subissent les effets de la montée des prix sur diverses catégories d’achats telles que les matières premières, l’énergie et les services. Dans ce contexte tendu, les responsables achats doivent trouver des stratégies adaptatives pour continuer à répondre à leurs besoins tout en maîtrisant la hausse des prix. Parmi les sous-familles d’achats, les prestations intellectuelles restent une catégorie particulièrement importante pour les entreprises. Les prestations informatiques, notamment, représentent 84% du volume des achats annuels.
Face à ces enjeux, les entreprises ont adopté différentes pratiques pour gérer les coûts sans compromettre la qualité ni l’accès aux services essentiels. L’étude révèle que 52% des acheteurs optimisent ainsi la tarification en évaluant rigoureusement la performance des consultants, tandis que 50% rationalisent leurs opérations de sous-traitance et capent les indices pour contenir les prix.
De plus, 40% des responsables achats prennent soin de mettre en place des directives claires et de fournir des outils adéquats pour rendre les opérationnels autonomes dans leurs négociations. Une autonomie cruciale pour adapter rapidement les pratiques d’achat aux conditions de marché changeantes.
En outre, pour mieux anticiper et réagir aux tendances de coûts, 36% des entreprises tiennent compte des indices de production informatique de l’Insee et de l’indice Syntec.
Stratégie adoptée par 33% des répondants pour faire face à l’inflation, les acheteurs fixent des périodes définies pour les négociations de tarifs journaliers moyens. Par ailleurs, 25% des entreprises préfèrent adopter une approche globale plutôt qu’individuelle lors des discussions de prix. Enfin, seulement 9% des répondants intègrent la direction financière dans le processus d’achat, une pratique qui pourrait favoriser une communication unifiée et renforcer les décisions stratégiques en matière de gestion des coûts.
