Une enquête, publiée le 30 novembre 2018 par EuroCIO sur les relations entre les DSI et leurs fournisseurs, révèle une montée de l’insatisfaction, notamment vis-à-vis des stratégies commerciales et des pratiques tarifaires et contractuelles.
En particulier à l’égard des éditeurs qui dominent le marché : SAP, Oracle, Microsoft, IBM, Salesforce, Google et Amazon. A tel point qu’une entreprise sur cinq envisage de réduire le périmètre du cloud. Et des stratégies de sortie ne sont plus rares, face à l’envolée des coûts et à l’absence de transparence. Plus précisément, la centaine de DSI européens interrogés par EuroCIO pointent le flou des nouvelles métriques de SAP, les contrats opaques d’Oracle, associés à des audits hostiles, l’incapacité de Microsoft à proposer des outils de pilotage des capacités et des coûts dans Azure, ainsi que les tarifs dissuasifs des offres On-Premise, ou encore l’insuffisante protection des données chez Google… La combinaison d’un marché oligopolistique et de coûts élevés de changement de fournisseur rend la tâche difficile aux DSI.
D’autant que changer de fournisseur peut aboutir à retrouver la même situation de dépendance. « La plupart des grands éditeurs montrent des signes de comportement oligopolistique », confirme l’étude. Les grands éditeurs ont déjà réussi à faire douter leurs clients sur deux points : leur capacité à répondre à leurs besoins et la prise en compte de leurs intérêts.
On ne croit plus guère aux discours sur « les leaders sur leur marché » et à leurs approches « client-centric ». On peut désormais ajouter un troisième élément de doute : la capacité d’innovation des éditeurs, contradictoire avec les pratiques monopolistiques… L’Open Source constitue l’une des voies possibles pour réduire la dépendance à l’égard des grands éditeurs. Le Cigref vient de publier une étude sur cette alternative, avec des recommandations pour passer à l’Open Source.