Relations fournisseurs : une zone grise

S’il fallait classer les tâches que les DSI ont à accomplir, on pourrait identifier trois catégories. Celles qui sont facilement maîtrisables, celles qui le sont moins et celles qui le sont très difficilement.

Dans la première catégorie, on trouve la plupart des problématiques technologiques et de gestion des infrastructures, pour lesquelles les solutions sont relativement matures, les bonnes pratiques connues et l’écosystème assez fourni pour disposer de toutes les compétences nécessaires.

La deuxième catégorie, celle des tâches moins facilement maîtrisables, parce qu’elles contiennent une part de risques et d’erreurs, concerne, par exemple, la gestion de projet, l’évaluation de technologies en émergence, l’anticipation de l’évolution des systèmes d’information à moyen ou long terme ou l’adaptation des compétences…

Dans la troisième catégorie, on trouve les relations avec les fournisseurs. Cette difficile maîtrise est liée à plusieurs éléments : une asymétrie d’informations (un DSI ne peut connaître toutes les solutions et toutes leurs fonctionnalités), une divergence d’objectifs (vendre à tout prix vs créer de la valeur), un contexte contractuel complexe et international, un renouvellement régulier des acteurs et de leurs solutions, un niveau de compétences inégal de part et d’autre, des pratiques agressives de la part des fournisseurs, assorties de « pièges » visant à verrouiller le marché et rendre leurs clients dépendants, en particulier avec des solutions SaaS.