Les fournisseurs vont accentuer leurs efforts pour maintenir, voire accroître, le niveau de dépendance de leurs clients. D’une part, le passage au mode Saas est devenu obligé pour tous les éditeurs. Selon le classement Truffle 100, 86 % des éditeurs français proposent au moins une offre SaaS, parce que le marché le demande.
Mais c’est un véritable changement de modèle pour la plupart d’entre eux, avec une évolution de la structure du chiffre d’affaires (de la licence à l’abonnement), des modes d’approche des commerciaux et de l’organisation, en particulier pour la R&D. On comprend que les éditeurs veuillent sécuriser cette transition en capitalisant sur l’avantage, pour eux, du SaaS : des revenus récurrents, qu’il faut donc faire durer le plus longtemps possible…
D’autre part, le mode SaaS permet de faire évoluer les prix à la hausse sans que cela se voit, car ils sont souvent appréhendés en coûts par utilisateur. Une modeste augmentation d’un euro par mois peut sembler indolore, mais pour une entreprise de 5 000 salariés, la facture s’allonge de 60 000 euros. Et pour un éditeur qui a des centaines de clients, la tentation est grande d’appuyer sur ce levier financier.
Le Vendor Lock In est de plus en plus courant : il consiste, pour un fournisseur, à obliger ses clients à continuer de lui acheter des logiciels ou des prestations de services. Pour limiter les risques, six actions peuvent être mises en œuvre.
- Designer les applications pour la flexibilité et la portabilité.
- Déployer une architecture qui minimise le Vendor Lock In (par exemple avec une alternative cloud ou Open Source).
- Privilégier le multi-cloud.
- Accélérer l’usage de technologies Open Source.
- Négocier systématiquement lors des renouvellements de contrats.
- Élaborer une stratégie de sortie dès le début de la relation avec le fournisseur, après c’est souvent trop tard.
Source : « 6 strategies for avoiding cloud vendor lock-in », CIO.com