Lors de la dernière convention de l’USF (association des utilisateurs de SAP francophones), le cuisinier Thierry Marx est intervenu pour expliquer son métier. Il a notamment résumé son art par le principe suivant : pour avoir du talent, un cuisinier doit maîtriser trois éléments et seulement trois éléments : « Le geste, le temps et le feu ».
Si l’un de ces éléments n’est pas maîtrisé, le cuisinier de talent n’en sera pas vraiment un. Le déroulé de la recette n’est en fait qu’accessoire par rapport à la maîtrise du geste, du temps et du feu. On peut effectuer un parallèle entre ces principes et le métier de DSI.
Les recettes sont remplacées par les bonnes pratiques et les référentiels ; le « geste » c’est l’habilité du DSI à faire évoluer le système d’information et les compétences ; le « temps » est, lui aussi, tout aussi essentiel pour un DSI que pour un cuisinier, notamment pour conserver la maîtrise des projets ; le « feu », c’est, pour un DSI, sa capacité de réactivité face à des situations d’urgence. Certes, tous ne sont pas égaux face à ces talents indispensables.
Mais, dans tous les cas, ce sont eux qui priment, devant la connaissance des recettes (ou des bonnes pratiques et référentiels). Ces éléments sont, bien sûr, nécessaires pour exercer le métier de cuisinier ou de DSI, mais aussi beaucoup d’autres. Pourtant, ils ne sont jamais suffisants. Sinon, il y a longtemps que les systèmes d’information seraient totalement externalisés, à l’autre bout du monde, dans des structures dépersonnalisées, avec une armée d’informaticiens sous-payés pour appliquer à la lettre tous les référentiels, avec des processus industrialisés et standardisés…