« Nouvelle technologie deviendra vieille, un jour », aurait pu affirmer Sun Tzu, toujours aussi visionnaire. Heureusement, les technologies ne meurent pas brutalement et cela laisse aux DSI du temps pour se préparer. On connaît les échéances pour certaines solutions et les fournisseurs définissent généralement des « politiques de fin de vie des produits » pour anticiper, qu’il s’agisse de l’arrêt de commercialisation de lignes de produits, du changement de versions majeures pour les logiciels, ou de la fin de fourniture de pièces détachées…
Il n’empêche : régulièrement, les DSI doivent gérer ces migrations technologiques. Les effets peuvent être d’une part directs, avec l’arrêt d’une technologie, par exemple, dans le domaine des réseaux, la fin de X25 en 2011, ou d’une gamme de matériels. Les effets peuvent être, d’autre part, indirects, lorsque la disparition d’une offre remet en cause d’autres solutions.
On connaît par exemple l’échéance de 2015 pour la fin du support de Pacbase, outil de développement très utilisé depuis les années 1970 pour les applications mainframes, qui va nécessiter une réécriture de certaines d’entre elles. Ou encore les évolutions de systèmes d’exploitation qui posent problème pour l’interopérabilité avec les applicatifs développés pour certaines versions. Nous présentons dans ce numéro l’exemple des AS/400, domaine pour lequel les DSI peuvent se poser la question de leur évolution.
Dans tous les cas, trois scénarios sont généralement possibles. D’abord, s’en remettre au fournisseur qui le plus souvent propose des solutions de remplacement ou de contournement, mais pas au même prix. Ensuite, ne rien faire, car c’est toujours possible, ou alors transmettre le dossier aux générations futures de DSI. Enfin, en profiter pour entamer une refonte de tout ou partie du système d’information. Dans tous les cas, le coût est significatif : conserver le même fournisseur peut accroître la dépendance à l’égard de celui-ci, ne rien faire peut s’avérer suicidaire pour l’organisation et transformer le SI peut faire exploser les budgets. Autant anticiper avec, au moins, une cartographie du patrimoine applicatif et une analyse des coûts de maintenance des matériels : avant qu’il ne soit trop tard…