A l’heure actuelle, les DSI sont en plein centre d’un carrefour : pour ne pas se faire doubler de toutes parts et risquer d’occuper « la place du mort », ils ont plus que jamais besoin de collaborateurs compétents. Selon le cabinet Robert Half, les DSI recrutent aujourd’hui pour faire face à trois enjeux: les migrations vers le cloud (56 %), le lancement de nouveaux produits et services (54 %) et les nouveaux projets (52 %).
On le voit nettement, c’est la transformation numérique qui est à la source de ces créations de poste : il s’agit à la fois de gagner en agilité en tirant profit des possibilités du cloud, mais aussi d’innover, encore et toujours. Sur le plan des ressources humaines, cette transformation soulève plusieurs questions, et notamment celle-ci : dans la DSI, va-t-on emmener toute l’équipe vers une posture plus numérique, ou identifier une équipe « spin off » qui fonctionnera en parallèle, sans déstabiliser le reste de l’organisation ?
Dans les faits, si la marche à suivre pour mettre en place une culture de l’innovation est encore à l’étude dans plusieurs entreprises, la question ne se pose plus face au cloud : il ne s’agit plus de savoir s’il faut y aller, mais comment. Les migrations vers le cloud ne s’improvisent pas, et pour une organisation parvenue à ce stade, le constat peut être rude : en effet, selon une étude Ovum-BT, 29 % des entreprises ne disposent pas en interne des compétences nécessaires pour s’engager dans une migration vers le cloud.
Partant de là, rien d’étonnant à voir le cloud arriver en tête du récent palmarès publié par LinkedIn sur les vingt-cinq compétences les plus recherchées par les entreprises, aussi bien en France qu’au niveau mondial. Analyse statistique, développement mobile, design d’interfaces utilisateurs apparaissent également en bonne place dans ce classement des capacités boostant l’employabilité.
Néanmoins, sur ces créneaux, les DSI souhaitant étoffer leurs équipes risquent de se retrouver en concurrence avec la plupart des agences Web et de nombreuses SSII, renommées Entreprises de Services Numériques (ESN) pour mieux se positionner sur ce créneau porteur. Si les candidats ont longtemps préféré les entreprises clientes aux prestataires, dans ces domaines où il est vital de se former régulièrement et de se mettre sans cesse à jour, celles-ci sauront-elles répondre à leurs attentes ?