Quand c’est trop beau pour être vrai

«Si c’est trop beau pour être vrai, ça l’est très probablement ». Cette citation, issue des lois de Murphy, que ne renieraient ni Al Capone ni Bernard Madoff, a trouvé une nouvelle fois son application concrète avec les cryptomonnaies.

La capitalisation du marché des cryptos a chuté de 612 à 128 milliards de dollars, soit une contraction de 80 % d’après CoinMarketCap. Et le cours du bitcoin est descendu à son niveau annuel le plus bas le 16 décembre 2018, soit 3 200 dollars, alors qu’il culminait, un an plus tôt, à son record historique, environ 20 000 dollars. Ce plongeon a évidemment fait des victimes, attirées par des rendements mirifiques, mais qui avaient oublié le principe de base du « Si c’est trop beau… ». On retrouve ce principe dans les relations avec les fournisseurs, au moins à trois niveaux.

D’abord, entre ce qui est décrit dans les documentations commerciales, ou par les consultants avant-vente, et la réalité, parce que, entretemps, l’implémentation, si elle est mal faite, peut annihiler tout ou partie des bénéfices et du ROI. Ensuite, entre les fonctionnalités annoncées et celles qui sont (« très très très bientôt ») disponibles : « C’est sûr, elles seront intégrées dans la prochaine version prévue dans quelques semaines… ».

Enfin, entre ce qui est prévu dans la roadmap à plus long terme et ce qui ne sera jamais développé, volontairement ou non, pour de multiples raisons (changement de stratégie, rachat, abandon de solutions…). Ce principe s’applique évidemment aux métiers vis-à-vis de ce que promet la DSI… L’habileté à débusquer ce « qui est trop beau pour être vrai… » devient, plus que jamais, une compétence clé.