Lorsque l’on parcourt les innombrables études et analyses que l’on reçoit sur tous les sujets imaginables liés au management de systèmes d’information, on retrouve systématiquement, pour expliquer difficultés, retards et autres dysfonctionnements, le « manque de sponsoring de la direction générale ».
Ou, parmi les bonnes pratiques, la nécessité de « trouver le bon sponsor à la direction générale », faute de quoi un projet ne pourra jamais réussir. A croire que, dans ce domaine, l’alignement ne se fait quasiment jamais, puisque le décalage remonte systématiquement dans les enquêtes.
Comment expliquer cette situation ? Soit personne n’a pensé qu’il fallait un sponsor, mais ça serait étonnant, car tout le monde sait que c’est un facteur clé de succès… Soit les directions générales se désintéressent des technologies. Ce serait moins étonnant, car c’est historiquement vrai, bien que de moins en moins, d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les DG vont accentuer la pression sur les DSI (lire page 2, dans ce numéro). Soit les DSI ne parviennent pas à convaincre un sponsor de s’impliquer.
Dans les trois cas, cela pose la question de la crédibilité des uns et des autres. Un DG indifférent au numérique (et il en reste beaucoup trop…) risque de conduire son entreprise à la catastrophe ; un DSI incapable de mobiliser un sponsor risque, lui, sa carrière. Sponsor de projets technologiques, que ce soit du côté de l’offre ou de la demande, devrait donc être un métier à temps plein…