La schizophrénie est une maladie caractérisée par « la perte du contact avec la réalité, l’ambivalence des pensées et des conduites paradoxales. » Nous diagnostiquons ces symptômes de plus en plus souvent parmi ceux qui sont chargés de gérer la communication des entreprises.
Ainsi, la publication d’un article » Intégrer le multicanal dans le CRM » (lire ici) n’a pas été souhaitée par l’entreprise concernée. Pourquoi ? Nous n’avons eu aucune explication qui aurait pu nous permettre de juger du bien-fondé d’une telle demande. Dans un autre cas, la direction de la communication d’un grand groupe a exigé (sans succès) que l’article soit publié avec, en introduction, un charabia marketing qu’il est hors de question de proposer à nos lecteurs, qui, à l’époque, payaient leur abonnement.
Dans un autre cas, le DSI d’un groupe industriel a témoigné, avec l’aval de la direction de la communication, mais l’article n’a toujours pas été publié : le patron d’une entité métier s’y est opposé, craignant sans doute d’attirer l’attention sur des petits arrangements avec les dispositions fiscales… Il arrive bien sûr qu’à la demande de DSI, nous ne publiions pas l’article dans lequel ils ont accepté de témoigner, par exemple lorsqu’ils risquent leurs poste et qu’ils nous l’expliquent. Que craignent donc les directions de la communication ? On ne le sait pas. Mais on peut en tirer une conclusion : les DSI, qui ne peuvent quasiment plus témoigner sans se conformer à de lourds « processus de communication », ne parviendront jamais à promouvoir l’entreprise numérique et à encourager la création de valeur avec les SI, tant que certains communicants feront du zèle et rameront à contre-courant…