Après les soft skills, pourquoi pas les ethics skills ?

Le débat sur les retraites et les cafouillages en termes de communication, de négociation et de démission d’interlocuteurs qui passaient pour de fins connaisseurs de ce dossier délicat, a remis sur le devant de l’actualité l’un des principes qui s’applique à tout manager ou dirigeant : être bien entouré.

Le fait que seize membres du gouvernement Macron aient quitté leurs fonctions en moins de mille jours ne rentre pas dans les standards statistiques du turn over dans les organisations. Surtout parce que ces départs sont liés au fait que personne n’a vérifié le pedigree de la plupart et qu’ils traînaient quelques casseroles, dont certaines en dehors de la légalité. On retrouve, hélas, cette habitude dans tous les domaines.

Par exemple chez certains dirigeants d’éditeurs de logiciels qui, pour piloter leurs filiales locales, nomment des managers dont tout le monde sait (sauf eux, bien sûr…) qu’ils ne sont pas à la hauteur. Et ces derniers d’embaucher des collaborateurs virés de leur ancien poste pour harcèlement. Selon le principe, bien connu à Hollywood, que les acteurs de série B recrutent des acteurs de série Z. On retrouve aussi ce risque d’être mal entouré dans les DSI.

Un bon DSI (à supposer que l’on puisse définir ses caractéristiques) mal entouré n’arrivera probablement à rien et peut même se mettre en danger, qu’il s’agisse de ses collaborateurs ou des directions métiers. On parle beaucoup de l’importance, pour recruter, d’équilibrer les Hard Skills (connaissances techniques) et les Soft Skills (comportements) : il faudrait ajouter les Ethics Skills…