De plus en plus d’interactions dans les organisations

La loi de Metcalfe, du nom de l’inventeur d’Ethernet et fondateur de 3Com, pose que la valeur d’un réseau est liée au carré du nombre de ses utilisateurs. Mais est-elle encore pertinente ? Surtout avec l’explosion du nombre d’interactions entre les individus, le coût de leur gestion n’est-il pas supérieur aux bénéfices ?

Dans un article sur le site Harvard Business Review, Michael Mankins, consultant chez Bain, a calculé que le nombre annuel moyen de communications externes par manager est passé de 1 000 dans les années 1970, à 4 000 dans les années 1980 (avec les répondeurs téléphoniques), 9 000 dans les années 1990 (avec l’arrivée de l’e-mail), 25 000 dans les années 2000 et dépasse les 30 000 dans les années 2010, avec les nouvelles pratiques de collaboration.

En tenant compte du nombre de réunions, l’auteur affirme qu’il reste moins de sept heures hebdomadaires disponibles pour travailler sans être interrompu. C’est peu et même trop peu pour la plupart des emplois de managers. On pourrait même trouver des managers qui ne peuvent plus rien faire, en tous cas pas ce pour quoi ils sont payés, tant ils sont sollicités par des interactions internes et externes et des réunions improductives.

Cette situation guette les DSI, car s’il ne leur reste en moyenne que sept heures par semaine pour, à la fois, accompagner les métiers dans leur transformation numérique, réfléchir à la stratégie IT, susciter l’innovation, pratiquer une veille technologique active et s’informer pour ne pas se trouver dépassé par les événements, il faudrait qu’ils soient surdoués. Mais peut-être la majorité le sont-ils sans le savoir…