Generix Group a interrogé, avec le cabinet Markess, 200 entreprises sur leur processus de mise en conformité avec la réforme fiscale 2024-2026. Il s’agit de la quatrième édition, les trois précédentes ayant été réalisées par Best Practices.
Cette nouvelle étude révèle que 96 % des entreprises y voient l’opportunité d’une transformation numérique de leur direction financière en automatisant et en modernisant leurs processus de facturation et de comptabilité.
L’un des principaux enseignements de ce baromètre 2023 est que les entreprises ont gagné en maturité par rapport à l’an dernier : elles sont plus informées sur la réforme, mieux équipées en solutions de factures électroniques, et surtout, en étendent l’usage.
Autre enseignement majeur : la réforme constitue une formidable opportunité pour les directions financières d’automatiser et de moderniser leurs processus de facturation et de comptabilité. Grâce à la collecte exhaustive et en temps réel des factures fournisseurs et de leurs données associées, les décideurs disposeront d’une vision précise et actualisée de leur situation financière, améliorant sensiblement le pilotage de leur activité.
1/4 des entreprises estiment qu’elles ne seront pas en conformité à l’échéance du 1er juillet 2024
Cependant, la majorité des entreprises sont confiantes quant à leur respect des échéances, 73 % d’entre elles considèrent en effet qu’elles seront certainement ou probablement prêtes à l’échéance de la réforme, versus 68 % en 2022. Le coût total estimé de la mise en conformité varie : pour 37 % des répondants, ce sera moins de 500 000 euros quand 36 % l’estiment à plus d’1 millions d’euros, dont 6 % à plus de 10 millions d’euros. Le délai estimé, quant à lui, est en baisse : pour 65 %, le projet durera 9 mois ou moins, alors qu’elles étaient 54% à estimer un délai de plus de 9 mois en 2022.
Pour plus de 9 entreprises sur 10, la réforme constitue une opportunité de se transformer
Elles disposeront d’une gestion plus automatisée de leurs factures et des processus associés (46 %), quand, pour 42 % des entreprises, l’important est de fiabiliser leurs données ou leurs mécanismes de lutte contre les erreurs et les fraudes. Ce sera aussi l’occasion de faire évoluer les logiciels de facturation, trésorerie ou comptabilité (38 %), pour, in fine, améliorer la gestion de trésorerie (38 %).
Plus de 50 % des entreprises interrogées voient dans la réforme des bénéfices pour leur qualité de données et leurs processus
Les atouts de cette réforme sont avant tout profitables à leur métier plus qu’économiques : disposer d’une meilleure traçabilité des échanges et des actions (53 %), améliorer la qualité des données échangées (52 %) et réduire les délais de paiement (49 %). En cela, les entreprises sont plus matures sur le sujet de la réforme qu’en 2022.
2 entreprises sur 3 se situent aujourd’hui dans la phase amont de leur mise en conformité, entre la prise d’informations et la définition des besoins
Les entreprises sont majoritairement dans les premières phases de leur mise en conformité. Environ un quart des entreprises n’ont pas encore démarré d’état des lieux. Les grandes entreprises sont plus avancées dans leur mise en conformité que les ETI, 79 % d’entre elles ayant au moins démarré un état des lieux, contre 65 % des ETI. Les entreprises les plus matures par rapport à la réforme sont celles du secteur Transport & logistique avec 70 % des répondants ayant entamé la définition de leurs besoins.
Plus d’une entreprise sur deux traite encore moins de 50 % de ses factures fournisseurs au format électronique, contre 1 sur 3 en 2022 (60 % pour les factures clients)
Le déploiement de la facture électronique sur le volet fournisseurs s’accélère nettement : 47 % des entreprises déploient plus de 50 % de leur volume de factures entrantes. Il reste donc une majorité d’entreprises qui ne parvient pas à déployer plus de la moitié de ses volumes. La réforme fiscale, avec son obligation d’e-invoicing, va donc multiplier par 2 ou 3 les volumes de factures entrantes traitées.
Le niveau d’équipement des entreprises en solutions de facture électronique dépasse désormais les 80 %, contre 70 % en 2022, soit une progression de 17 %
La progression de l’adoption de solutions de dématérialisation des factures s’accélère à l’approche de l’échéance de la réforme mais il existe des écarts d’équipement selon les secteurs d’activité, le domaine de la distribution atteignant 94 % d’entreprises équipées contre seulement 72 % pour les entreprises de services.
L’EDI reste la solution la plus utilisée dans les cycles de facturation, équipant plus de 50 % des entreprises interrogées
38 % des répondants utilisent la plateforme Chorus. L’OCR, Reconnaissance Optique de Caractères, a sensiblement diminué avec seulement 13 % d’utilisateurs contre 34 % en 2022. De plus, les solutions d’Early Payment Discount émergent (16% contre 2% en 2022), permettant de réduire les délais – et les coûts – de traitement des factures, mais aussi de paiement et auront donc un impact positif global sur la trésorerie des entreprises.