Gestion du changement : une question d’espoir

Lors d’une intéressante discussion avec un spécialiste du changement et de la transformation des organisations, la question de la résistance est naturellement apparue comme le leitmotiv de tous ceux qui ont à mettre en œuvre un changement, quel qu’il soit. Et les DSI sont en particulier confrontés à cet immobilisme alors que, de leur point de vue, le changement constitue une amélioration.

Le problème est que tout le monde n’étant pas de cet avis, la fameuse « résistance au changement » s’installe. De nombreux sociologues, psychologues et experts ont étudié ce phénomène lié à une aversion pour l’incertitude dont les ressorts psycho-sociaux restent encore mystérieux. L’une des pistes intéressantes réside dans la notion d’espoir : « Le changement survient lorsqu’il n’y a plus d’espoir », affirme un spécialiste.

Autrement dit, dès lors qu’un individu entretient un espoir, même faible, de conserver les avantages d’une situation, il ne changera pas. On en conclura qu’il faut supprimer tout espoir pour que le changement s’opère. C’est un axe de travail que les DSI devraient regarder de près. Tant qu’un DAF a l’espoir de réduire encore les coûts, il continuera à exiger du DSI d’aller dans cette direction.

Tant qu’un directeur marketing a l’espoir de mieux travailler en utilisant une application SaaS sans passer par la DSI, il continuera. Tant qu’une direction générale a l’espoir de gagner en performance avec un SI qui n’est pourtant pas adapté, elle ne favorisera pas l’innovation. Aux DSI de réorienter cet espoir vers le système d’information…