Industrie du futur : des ambitions mais des compétences rares

Une enquête européenne, réalisée par Teknowlogy Group et Stratus Technologies auprès de plus de 200 industriels employant plus de 500 personnes, met en lumière les progrès et obstacles au déploiement de l’usine du futur.

L’étude révèle que 63 % des industriels ont déployé des initiatives en faveur de l’usine du futur. Ce pourcentage devrait fortement augmenter au cours des cinq prochaines années, car 37 % des industriels affirment être en phase de planification. Autre signe d’intérêt : un industriel sur deux affirme avoir rentabilisé son investissement en moins d’un an et, pour les deux-tiers, l’usine du futur figure au minimum au 7e rang (sur 10) de leurs priorités.

A l’instar de toute nouvelle technologie, les plus grandes difficultés des projets d’usine du futur résident dans le déploiement : le coût d’investissement constitue ainsi un obstacle à l’adoption des technologies de l’usine du futur pour plus de la moitié des industriels interrogés. Un peu moins d’un sur deux (48 %) avoue rencontrer des difficultés pour défendre son projet, quand 47 % reconnaissent que le manque de compétences empêche leurs projets d’aboutir.

Les implémentations dans l’usine font partie des points complexes révélés par l’enquête. Parmi les personnes ayant entamé leur transition vers l’usine du futur, moins de 1 sur 10 (9 %) analyse plus de 75 % des données. Ce phénomène s’explique probablement en partie par la rareté des compétences nécessaires à l’analyse des données.

Pour Jean-Christophe Bodhuin, vice-président de Teknowlogy Group, « le succès de l’usine du futur réside principalement dans sa capacité à analyser l’intégralité des données issues des machines, personnes et autres ressources connectées (comme le bâtiment et les variables environnementales influant sur la production). Le stockage et l’analyse des données incombent à la DSI. »