Le SI et le digital pour mieux manager la performance

La onzième édition de l’Observatoire International du Manager de la Performance, publié par la DFCG (association des directeurs financiers et de contrôle de gestion) et le cabinet Décision Performance Conseil, révèle comment les managers s’adaptent, non seulement à la crise, mais aux nouveaux enjeux post-crise. L’impact de la crise est jugé moins significatif que l’an dernier et moins important pour les plus petites entreprises.

« Le Covid n’a pas fait disparaître le budget, mais une évolution du processus budgétaire vers des prévisions glissantes (Rolling Forecast) est fortement envisagée », observent les auteurs. Les priorités 2022 du management de la performance seront consacrées à la mise en place de solutions digitales (92 % des entreprises), à l’évolution des compétences et des processus. A un horizon de trois ans, l’activité se renforcera principalement sur les systèmes d’information (77 %), l’animation avec les opérationnels (69 %) et les prévisions (65 %). Selon l’Observatoire, « le manager de la performance attend de la transformation digitale de gagner du temps, et de pouvoir faire plus de simulations et de prescriptions, notamment dans les grands groupes. » Les outils de BI classique sont déjà bien déployés (implémentés ou en cours dans 73 % des entreprises), ainsi que les outils de planification budgétaire (68 %) très attendus pour la simulation, les scénarios, la fiabilité des prévisions, mais aussi pour l’échange avec les opérationnels. Les outils de data visualisation, installés ou en cours (64 %) restent à généraliser pour structurer le pilotage et rendre les utilisateurs plus autonomes. La gouvernance de la donnée et le Big Data progressent, mais de façon limitée, probablement à cause de la crise. La RPA est encore assez peu déployée au contrôle de gestion et l’IA peine à convaincre. « Le manager de la performance doit être doté de nouvelles compétences techniques, telles que la gestion des flux de données et les statistiques, ainsi que la capacité à gérer des projets IT, et, bien sûr, des Soft Skills d’écoute, agilité intellectuelle et pédagogie en priorité », résument les auteurs de l’étude.