Les risques de l’automatisation sur l’emploi

Plusieurs études ont mis en exergue les risques pour l’emploi liés à l’automatisation et à l’usage généralisé des technologies de l’information. Selon McKinsey, c’est un emploi sur deux qui serait, à terme, menacé. Une étude du World Economic Forum estime qu’entre 2015 et 2020, 7,1 millions d’emplois auront disparu, notamment administratifs (-4,7 millions) et industriels (-1,6 million).

Cette baisse serait compensée par la création de deux millions d’emplois (dans la finance, le management, l’informatique, la vente), soit, tout de même, un solde net négatif de 5,1 millions. Mais les disparitions d’emplois s’observeront également chez les fournisseurs. Ce mouvement a déjà commencé : par exemple, Autodesk a annoncé que le modèle par abonnement le contraint à se séparer de 10 % de ses effectifs.

Pour l’heure, ce phénomène reste limité. Mais, dans la mesure où la transformation des offres des éditeurs vers le mode cloud va s’accélérer, il est à craindre que les « charrettes » de départs se multiplient. D’ores et déjà, selon le classement Truffle 100, sept éditeurs français sur dix proposent des solutions en mode cloud et, prévoit une étude de Flexera Software, à l’horizon 2018, seulement 14 % des éditeurs généreront l’ensemble de leurs revenus via des licences perpétuelles.

Ce ne sont pas seulement les populations de commerciaux et de consultants, dont on aura moins besoin pour vendre des solutions, qui seront concernées. C’est aussi l’ensemble de l’écosystème, en particulier les distributeurs, les intégrateurs et les consultants, qui vivent depuis longtemps sur le modèle historique de production/distribution/intégration de logiciels.