Les sciences cognitives au secours de la Business Intelligence

Une analyse de Saugatuck Technology révèle comment les capacités sensorielles humaines sont sur le point de transformer les analyses des données. L’ère des systèmes cognitifs arrive ! Si la technologie arrive à imiter les cinq sens des êtres humains (le toucher, la vue, l’ouïe, le goût et l’odorat), notre façon de travailler, de vivre et d’interagir risque de se transformer.

Ce bouleversement devrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, si l’on en croit les chercheurs des laboratoires d’IBM. Le cabinet d’études américain Saugatuck Technology estime, quant à lui, que cette révolution est déjà en route et que les répercussions se font déjà sentir, notamment dans le secteur médical ou encore financier.

Le développement de capteurs de données incluant les capacités sensorielles humaines est une évolution naturelle vers les systèmes cognitifs. Cette évolution est rendue possible grâce à la capacité croissante d’analyser des flux importants de données rapidement et en temps réel. Mais comme le note Saugatuck Technology, au fur et à mesure que le nombre de capteurs augmente, les besoins en matière d’analyses de données en temps réel deviennent de plus en plus urgents.

Le développement des capacités de détection et la faculté d’interpréter les flux de données conduit à une nouvelle ère d’analyses dont les contours restent encore mal définis.

  • Le toucher : notre téléphone pourra reproduire la sensation du toucher La capacité de toucher des articles sur écran et de sentir leur texture, ce qui existe déjà avec les technologies haptiques, va impacter les analyses et apporter une nouvelle dimension pour donner un sens à l’affichage des données. Il sera plus facile de comprendre et d’interpréter les données provenant d’environnements où l’affichage visuel n’est pas adapté. La texture procurera aussi de nouveaux moyens de contrôler l’affichage des informations.
  • La vue : l’ordinateur sera capable d’analyser le contenu d’une image L’interprétation de la vidéo, de l’imagerie et de l’audio existe déjà. Dans le domaine de la science, les possibilités vont s’étendre et les ordinateurs seront capables d’analyser des caractéristiques pour extraire des informations utiles. Ces informations devraient servir la santé et l’industrie, pour la conception des produits.
  • L’ouïe : l’ordinateur pourra interpréter tout type d’éléments sonores L’analyse de signaux audio est déjà bien avancée, mais la reconnaissance vocale et l’interprétation d’informations à partir de flux audio en temps réel devraient encore évoluer. Ces flux pourraient par exemple interpréter ces informations pour détecter un champ de pétrole. Ce système pourrait aussi comprendre les sons et prévenir, par le son, des événements sur le point de se produire.
  • Le goût : l’ordinateur nous permettra de « manger plus intelligemment » Trouver la meilleure combinaison entre différents aliments sera chose possible à travers une analyse moléculaire. Il sera ainsi possible de déterminer des arômes spécifiques et de les associer pour créer le goût « idéal », améliorer la saveur des aliments de substitution, etc.
  • L’odorat : l’ordinateur développera un sens aigu de l’odorat Sentir, c’est goûter l’air ! Des capteurs intégrés permettront d’analyser les particules en suspension et ainsi déterminer par exemple l’évolution des conditions météorologiques etc…

De nombreux secteurs seront ainsi concernés par ces nouvelles technologies. Pour les éditeurs de logiciels, il s’agira d’intégrer des méthodes d’analyses de données plus riches en temps réel. Quant aux entreprises, le traitement des informations pourra apporter un réel avantage concurrentiel. Même s’il reste encore beaucoup de chemin pour intégrer les données de nature sensorielle aux outils d’analyse…