Les systèmes Legacy et le boulet de la dette technique

La problématique de la dette technique et du « Legacy » revient régulièrement sur l’agenda des DSI. Voire les hante, pour certains, tant les couches technologiques se sont empilées au fil des années, pour créer un tel niveau de complexité que presqu’aucune marge de manœuvre n’est disponible pour de nouveaux investissements ou pour l’innovation.

Selon une étude Frost & Sullivan, 70 à 80 % du temps et des ressources des DSI sont consacrés à des fonctions de maintenance, comme l’application de correctifs et les mises à niveau logicielles, les reconfigurations d’équipement et de réseau. Si le « Legacy » technique constitue un dossier épineux à gérer, une autre forme de « Legacy » est tout aussi problématique : le « Legacy » humain (trouble de la vision numérique chez les dirigeants, inculture technologique du management intermédiaire, maturité insuffisante des utilisateurs, compétences défaillantes des équipes IT…). I

l est plus difficile à gérer que son équivalent technique, au moins pour trois raisons. D’abord, on ne remplace pas une ressource humaine aussi vite qu’un logiciel ou qu’un serveur, surtout dans le secteur public ou dans des grandes entreprises où règne aussi la bureaucratie. Ensuite, il est très difficile d’en identifier les contours et les caractéristiques : les individus ne sont (heureusement) pas associés à des numéros de versions pour différencier ce qui est à l’état de l’art de ce qui est obsolète…

Enfin, le coût du « Legacy » humain est largement plus élevé que le « Legacy » technologique. Et quasiment impossible à résorber…