Le niveau de maturité des entreprises dans le domaine de la transformation digitale n’est pas homogène, même si certaines études établissent des moyennes. Ces chiffres sont certes intéressants et souvent révélateurs, mais il convient de distinguer les entreprises selon quatre catégories et deux critères.
Le premier critère est le niveau de maturité des directions générales, qui peut être de faible à élevé selon le degré de conscience que le digital peut transformer les business models. Le second critère concerne la diversité des opportunités numériques qui peuvent être rares ou abondantes : elles ne sont pas similaires entre le secteur de l’agriculture te celui des services aux entreprises, par exemple.
En fonction de ces deux critères, on peut ainsi déterminer quatre zones dans lesquelles se positionnent les entreprises (cf. graphique ci-dessous).
Lorsque les directions générales sont très matures et que les opportunités sont nombreuses, les entreprises se trouvent dans une zone de capitalisation. L’objectif est de capitaliser sur les initiatives digitales déjà en place pour aller plus loin.
Lorsque les opportunités sont moins nombreuses, on se trouve dans une zone de désillusion : les opportunités sont bien là mais les directions générales ne peuvent ou ne veulent pas les saisir. D’où des frustrations des équipes et des métiers. Dans ce cas, il convient de travailler sur des cas d’usage concrets qui permettent de passer dans la catégorie supérieure (la zone de capitalisation). La démonstration de la pertinence de cas d’usages reposant sur les technologies digitales peut suffire à convaincre les métiers et les directions générales.
Quand les opportunités digitales sont beaucoup plus rares (même s’il y a de moins en moins de secteurs qui restent en dehors du mouvement de transformation digitale), là encore, deux cas de figure se présentent. Lorsque le niveau de maturité des directions générales est élevé, les entreprises se trouvent dans une zone de perte d’influence si les investissements dans le digital ne suivent pas. Parce que les concurrents vont capter de plus en plus de valeur. Si le niveau de maturité est faible, c’est la zone de déclin : peu d’opportunités et peu d’envie d’investir dans le digital. Dans ce cas, il est pertinent de travailler sur les forces des écosystèmes, qui produisent des effets d’entrainement.
Une grille d’analyse pour analyser les stratégies digitales