Plombier des données : un métier qui n’existe pas

Plombier des données : le métier n’existe pas, du moins sous cette appellation, mais il est bien utile pour colmater les fuites de données. Le dernier exemple, révélé par l’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, a été fourni par le Clusif, dont le fichier des adhérents s’est retrouvé disponible sur le Web, suite à une erreur humaine.

Certes, le fait qu’une association d’experts en sécurité en soit victime est gênant. Mais n’importe qui peut subir ce genre de revers, souvent sans le savoir. Même sans l’aide d’outils spécifiques, on trouve sur le Web quantités de données personnelles qui n’ont rien à y faire. Et on va en trouver de plus en plus, pour au moins trois raisons. D’abord, le fait que les volumes créés sont exponentiels et qu’ils sont de plus en plus stockés dans le cloud.

Selon IDC, la taille globale de la « Data Sphère » mondiale est évaluée à 33 zettabytes. Elle atteindra 175 zettabytes en 2025. En 2018, le cloud public représentait moins d’un quart du stockage global, mais passera à 49 % en 2025. Ensuite, plus en plus de données sont créées, gérées, partagées et stockées en dehors du contrôle des DSI. L’interconnexion généralisée, l’engouement pour le collaboratif et les réseaux sociaux ne vont rien arranger. Enfin, la sensibilisation des utilisateurs peine toujours autant à décoller, les résultats des campagnes de prévention du phishing sont toujours aussi mauvais. De quoi assurer du travail aux plombiers de données…