Services (im)managés

Les services managés ont de plus en plus la cote. Selon l’ISG Index, la valeur globale des contrats de services managés signés au dernier trimestre 2020 n’a jamais été aussi élevée depuis dix ans (5,1 milliards d’euros), dont 386 millions d’euros en France, en hausse de 83 % sur un an.

Plusieurs facteurs contribuent à cette dynamique : la nécessité de moderniser les applications, de renforcer la cybersécurité, d’améliorer l’expérience client… L’objectif est bien sûr de simplifier. C’est probablement ce qui se passe à court terme. Mais, à plus long terme, les entreprises et leurs DSI ont intérêt à se focaliser sur trois points d’attention.

D’abord, si l’une des motivations du recours aux services managés est de réduire la dette technique, par une modernisation des applications, il faut prendre garde à ne pas la remplacer par une dette de complexité, tout aussi redoutable car elle n’est pas seulement technologique, mais aussi organisationnelle et humaine.

Ensuite, il convient de toujours conserver une marge de manœuvre, les fournisseurs de services managés auront la volonté de conserver leurs clients par tous les moyens, y compris les plus limites… Enfin, dans un environnement IT où les services managés prennent une place significative, ce qui va arriver si l’on poursuit la tendance mise en exergue dans l’ISG Index et si la crise sanitaire pousse à redéfinir les contours des SI, une transformation des DSI reste nécessaire. Ne serait-ce que pour trouver les bonnes compétences de pilotage des services managés, qui ne s’improvise pas.